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Le relativisme moral

Swiss LibertarianJun 16, 2021, 7:56:07 PM
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Certains disent: "Le bien et le mal, ça n'existe pas. C'est totalement subjectif!"

J'avoue que ça a tendance à m'énerver - évidemment ça existe!

Et je dis ça en tant que défenseur du principe de la valeur subjective: je sais pertinemment que les masochistes aiment la douleur - jusqu'à un certain point, tiens...

Posons les bases

Les défenseurs du relativisme moral vont amener des questions marginales pour soutenir leur thèses - qu'on ne pourrait soit-disant pas juger.

Mais je n'ai pas besoin de beaucoup pour mettre tout le monde d'accord: Il suffit, pour soutenir la nature absolue du bien et du mal, de prouver qu'il y a des choses que tout le monde accepte comme bien ou rejette comme mal, sans exception.

Et c'est très facile: ni les masochistes, ni les voleurs aiment se faire voler des biens. Les assassins ne veulent pas se faire tuer. Les dictateurs ne veulent pas se faire dominer ou torturer. Donc finalement, tout le monde est tout à fait d'accord sur ce qui est mal.

En résumé:

  • Aider quelqu'un, faire plaisir à quelqu'un - avec leur accord et consentement - c'est bien. Il suffit de bénéficier d'un tel acte pour s'en rendre compte.
  • Commettre des actes de violence, de vol, de fraude, de viol contre autrui est mal. Il suffit de se retrouver dans le rôle de la victime pour s'en rendre compte.

Donc la question n'est pas du tout "subjective": tout le monde est d'accord sur l'interprêtation ... à condition d'être dans la même situation!

Juste pour clarifier - puisqu'il y a des malades qui cherchent à mal interprêter les choses: non, un pédophile qui "fait du bien" à un enfant ne fait pas de bien! C'est typiquement le genre d'individu qui cherche à exploiter le relativisme moral pour prétendre qu'en fait, les enfants sont très contents de leur attention et que ce sont juste de méchants adultes qui ne veulent pas admettre que des jeunes puisse profiter des bienfaits qu'ils leur procurent.

Sauf que les enfants ainsi exploités par des adultes psychiquement malades finissent eux-mêmes par souffrir de conséquences psychologiques graves, des traumatismes qui peuvent les poursuivre pendant des décennies.

2 femmes Françaises ont successivement révélé leurs traumatismes suite à leurs expériences comme victimes du pédophile Gabriel Matzneff dans les années 1970, Vanessa Springora et Francesca Gee. Donc une fois de plus, en comprenant la situation de la victime, il n'y a aucun doute sur le bien ou le mal de ce genre de comportement.

Seuls les psychopathes sont en désaccord

Fort heureusement, nous n'avons pas besoin de faire l'expérience - nous disposons de ce qui s'appelle "l'empathie". C'est ce qui nous permet de nous projeter dans la situation d'autrui, de comprendre la souffrance ou le bonheur et c'est tellement fort que nous ne pouvons pas infliger du mal juste pour faire du mal.

L'emphatie, c'est ce qui manque aux psychopathes, par définition. Ils comprennent bien quand quelque chose fait du mal, mais ça ne les affecte pas. Un psychopathe est donc quelqu'un qui peut facilement tenir un discours sur le relativisme moral.

Et pourtant même les psychopathes ne veulent pas qu'on leur fasse du mal. Quand ils se retrouvent dans le rôle de la victime - même pour une punition bien méritée pour le mal qu'ils ont fait à autrui - ce sont toujours eux qui hurlent le plus en demandant pitié...

Socialement, c'est très important, la distinction entre "bien" et "mal": une bonne société ne peut se construire qu'avec des personnes avec un bon niveau d'empathie, ce qui réduit significativement la volonté de faire du mal intentionnellement.

Malheureusement, les psychopathes sont capables d'exploiter nos attitudes sociales - ils progressent facilement dans les organisations hierarchiques, genre les gouvernements. CA ne les gène pas de faire systématiquement du mal à ceux qui pensaient être leurs associés ou même leurs amis. Poignarder un collègue dans le dos - figurativement ou physiquement - pour un gain marginal est tout à fait possible, pour une personne psychopathe.

Ce n'est pas quelque chose qu'on doit tolérer. On ferait bien de développer un système pour détecter les psychopathes dans les organisations et de les exclure des positions de pouvoir.

Différences culturelles

Est-ce que des différences culturelles devraient être tolérées dans la d;finition de ce qui est bien ou mal?

Ca dépend entièrement de la "différence". Est-ce qu'elle implique une victime qui n'est pas du tout d'accord de subir cette différence?

Genre la mutilation génitale: La victime n'a aucune envie de subir ce genre de traitement.

Donc c'est mal. Dans le sens absolu.

On peut appliquer la même analyse à toutes les situations: quand il y a une victime qui ne veut pas subir quelque chose et qui n'a rien fait pour mériter un tel traitement (donc en excluant des punitions pour des criminels etc.), on peut dire que c'est mal.

Bref, le relativisme moral, c'est une excroissance typique du Marxisme culturel.